D'après la définition donnée ci dessus, si vous êtes comme moi et de plus en plus de personnes, nous sommes donc normalement constitué(e)s car nous souhaitons évoluer.
Et nous le souhaitons autrement que dans les limites actuelles du modèle.
Nous souhaitons nous démarquer des autres qui ont lentement sombrés dans la société.
Notre évolution n'est pas dans forcément dans l'échelle sociale qui n'est finalement faite que pour nous asservir.
Nous avons la volonté changer de vie car celle que nous vivons ne nous correspond pas, ne nous anime plus.
Elle ne nous rend pas heureux ou, si elle le fait, ce n'est qu'artificiellement.
Il manque ces sensations qui nous font nous sentir vivants.
Je suis persuadé que vous savez de quoi je parle.
Et quand cela nous arrive, la plupart du temps, nos proches et moins proches nous caractérisent comme celle ou celui qui fait une crise.
La fameuse crise de la trentaine, quarantaine, cinquantaine.
Un peu à l'image de la crise d'adolescence.
La terminologie de crise est un des symboles qui représente bien cette société.
En effet, il ne s'agit aucunement d'une crise mais d'une évolution.
Pourquoi avoir choisi ce terme de crise plutôt que évolution?
Peut être pour apporter une connotation négative.
Pour nous faire culpabiliser.
Moi, je préfére envisager cela comme une évolution.
Un peu à l'image des rites iniatiques de passage.
Cependant, notre monde occidental a volontairement supprimé cela.
Plus personne ne nous apprend à nous élever lorsque notre structure interne change.
La plupart des parents ne nous donnent seulement que quelques clés pour évoluer dans la société.
Tout est fait pour cela : la société et sa vision unilatérale.
Pas grand chose pour notre évolution personnelle.
On entend dire que celles et ceux qui désirent changer de vie et qui le font ont "pété un cable" ou encore qu'ils ont "disjoncté".
Ils ou elles ont tout laché un beau jour sans prévenir.
Mais en réalité, ce n'est pas du tout cela.
Il y a tout un processus physiologique qui rentre en jeu tout en affectant notre psychologie.
Et cela est quasiment toujours ignoré.
Mais pourtant c'est bien ce mouvement qui est inscrit génétiquement en nous et qui correspond donc bien à notre évolution.
Là où tout le monde se trompe, c'est dans la volonté de vouloir étouffer cette petite voix intérieure.
On lutte contre cet appel au changement et donc on va l'encontre de cette volonté profonde.
Ce combat intérieur, aidé parfois à grandes doses de substances exogènes, contribue à la déclaration de symptômes.
Ces derniers, bénins et subtils au départ, finissent souvent par devenir lourds de conséquences.
C'est alors la maladie qui arrive pour frapper à la porte de notre être.
Pour résumer, cet appel au changement ne résulte pas tant de ce qui se passe dans notre vie mais d'un changement physiologique.
Cependant, il est vrai que le facteur sociétal (travail, vie quotidienne...) joue un rôle très important.
Il est souvent le déclencheur car il ne suit aucunement ce qui se produit naturellement.
Il est en opposition avec la vie.
Et cela on finit toujours par s'en rendre compte lorsqu'on ose aller plus loin que les apprences.